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Baromètre ACN : 80 % des entreprises interrogées vont adapter leur offre3 min de lecture

Le secteur numérique prépare l'après-crise.

Bretagne Développement Innovation s’est associé au baromètre national lancé par l’Alliance pour la Confiance Numérique (ACN). L’objectif de cet outil est de sonder l’état des entreprises du secteur de la confiance numérique. Les entreprises ont été consultées à 3 reprises : le 27 mars, le 14 avril et le 27 avril. Cette dernière consultation montre que la reprise se fait progressivement pour les entreprises du secteur et non sans crainte pour l’avenir.

LʼAlliance pour la Confiance Numérique (ACN) a pour vocation de fédérer les principaux acteurs français et européens de la confiance numérique et de contribuer à la consolidation de la filière sécurité en France. Elle regroupe des acteurs du secteur : des PME aux grands groupes en passant par diverses organisations du secteur.

Elle a décidé de lancer un baromètre permettant de sonder les entreprises du secteur de la confiance numérique (identité numérique, cybersécurité, numérique de confiance) sur l’impact de la crise sanitaire que nous traversons. Ce baromètre est réalisé par l’ACN en partenariat avec le Pôle Systematic, la CyberTaskForce,  Bretagne Développement Innovation, le pôle Safe et le Pôle SCS, Saint Quentin en Yvelines, le Pôle d’Excellence Cybersécurité et Hexatrust.

Les entreprises qui y participent ont été sondées plusieurs fois : le 27 mars, le 14 avril et le 27 avril pour suivre l’évolution de leur situation. Voici les enseignements de la dernière consultation.

—-> Lire notre article sur la consultation de mi-avril

  • Impact de la crise sur l’activité

40 % des entreprises sont à 100 % de leur activité (contre 20 % le 14 mars). Mais 40 % déclarent un taux d’activité en-dessous de 50% et n’envisagent pas d’évolution dans le mois à venir.

Le nombre d’entreprises qui anticipent un impact négatif ou très négatif de la crise à un an diminue un peu (70 % contre 85 % précédemment).

Pour les entreprises du secteur, il n’y a pas d’augmentation significative des actes cyber malveillants. Tous ceux détectés sont qualifiés « d’opportunistes et de non ciblés ».

  • Situation de l’emploi dans l’entreprise

On sent une reprise progressive du travail dans les entreprises interrogées : 50 % d’entre elles ont un taux d’emploi de 100 % (contre 36 % lors de la dernière consultation).

80 % des entreprises n’ont plus recours au chômage partiel (elles n’étaient que 60 % lors de la dernière consultation). Certaines anticipent toutefois d’y avoir de nouveau recours dans les mois à venir. « Ce chiffre reflète les réponses au niveau national de l’ensemble des entreprises interrogées et de toute taille. L’écosystème cyber breton a eu massivement recours au chômage partiel », nuance Tiphaine Leduc en charge de la filière chez Bretagne Développement Innovation.

Le télétravail est massif : 90 % d’entre elles n’ont plus de salariés dans les locaux.

  • Réponses à la crise

80 % des entreprises interrogées envisagent de faire évoluer leur offre après cette crise. Elles envisagent de développer des offres à destination des acteurs de la santé, des PME ou en lien avec le télétravail.

 

  • Commentaires libres

Dans une dernière section de commentaires libres, les entreprises s’expriment sur leurs souhaits concernant le déconfinement :

  • la réouverture des écoles pour que les salariés puissent reprendre une activité normale
  • disposer d’équipements de protection en grande quantité (à noter une inquiétude sur le prix de ces équipements)
  • organiser des transports en commun dans de bonnes conditions sanitaires.

Des craintes sont exprimées quant au risque juridique lié à l’accueil des salariés dans les locaux (engagement de la responsabilité de l’entreprise ou non ?). Plus généralement, concernant plus spécifiquement le secteur de la cybersécurité, on note des interrogations sur l’avenir, à plus long terme (crainte des suppressions d’aides publiques aux entreprises, crainte de suppressions de grands projets R&D publics / privés en cybersécurité ou de retards importants etc).