Lorient La Base, © Yvan Zedda / Défi Azimut 2020
Success story BDI

Pourquoi les écuries étrangères viennent construire leurs bateaux dans la Bretagne Sailing Valley® ?5 min de lecture

BDI accompagne et promeut cet écosystème unique au monde.
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Bretagne Développement Innovation, et son programme Eurolarge Innovation, accompagne l’ouverture internationale de la filière bretonne. Ecosystème unique au monde, la Bretagne Sailing Valley® attire un nombre croissant de skippers et de clients étrangers avec une notoriété grandissante. Que viennent chercher ces étrangers en Bretagne ? Nous avons posé la question à Yann Penfornis, directeur général de Multiplast et Yann Dollo, directeur général adjoint de CDK technologies.

L’écosystème de la Bretagne Sailing Valley® est particulièrement favorable. Il regroupe l’intégralité des compétences de la voile de compétition organisées en une filière intégrée et complète.

« C’est un écosystème unique au monde, explique Yann Penfornis directeur général de Multiplast. Construire autant de bateaux, avoir des architectes qui ont autant d’originalité, et ce sur le même territoire, je ne connais pas d’autres endroits sur la planète. » 

Même constat pour Yann Dollo, directeur général adjoint de CDK technologies : « On s’est rendu compte qu’il y avait une concentration de toute une filière complète, et pas uniquement des bateaux à l’eau et des teams. » Et les donneurs d’ordre, en étant sur place, sont proches des constructeurs.

Carole Boulon, en charge de la filière voile de compétition chez BDI abonde « Cette caractéristique emblématique de la Bretagne Sailing Valley® nous permet de rendre la filière attractive, au niveau français et international. »

Une excellence recherchée à l’étranger

Cette diversité et cette excellence ont traversé les frontières. Les skippers qui viennent en Bretagne profiter de ces compétences sont de plus en plus nombreux. « Les étrangers savent que le savoir-faire est ici. Au fil des années, tout un écosystème s’est mis en place pour répondre aux sollicitations. Aujourd’hui, cela représente une solide expérience » détaille Yann Penfornis.

Dès 2017, un partenariat avec le Yacht Racing Forum (souvent appelé Davos de la voile de compétition) a permis aux entreprises bretonnes de passer un cap sur la scène internationale, avec un point d’orgue en 2018, par l’accueil de l’évènement à Lorient. Les contacts se concrétisent.

Des projets internationaux florissants

Archives © Jean-Marie Liot / Défi Azimut

Symbole de ce rayonnement international, les contrats avec des skippers étrangers s’accumulent. « Nous venons de signer pour un Imoca avec le skipper allemand Boris Herrmann », indique Yann Penfornis.

A propos de cette concentration de compétences en Bretagne, Boris Herrmann, qui a créé la sensation lors du dernier Vendée Globe, a déclaré à Ouest-France que le choix de l’architecte VPLP était en partie dû au fait que celui-ci soit situé à proximité du chantier : « Et puis ils sont voisins de Multiplast à Vannes avec qui on voulait travailler aussi, car c’est un excellent chantier. »

Yann Penfornis voit de nombreuses écuries étrangères le solliciter : « En ce moment, nous fabriquons des foils pour l’équipe américaine « 11th Hour Racing ». Cette même équipe fait fabriquer son Imoca chez CDK technologies. « Ce bateau doit être mis à l’eau cet été et a pour ambition de participer à la transat Jacques Vabre puis à l’Ocean Race, précise Yann Dollo. Cela nous permet d’être visibles sur d’autres continents, sur d’autres circuits de course et de promouvoir l’excellence bretonne dans le domaine de la course au large ».

Charlie Enright, skipper de 11th Hour Racing, parlait en 2020 d’une véritable « Culture Imoca » qui avait convaincu son équipe de venir en Bretagne : « C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de nous entraîner en Bretagne, parce que c’est une classe dominée par les Français. La meilleure façon de se rapprocher de ces talents a été de nous y immerger pour obtenir le savoir-faire et l’expérience dont nous avions besoin afin de gagner avec la classe Imoca. »

Une dynamique encouragée par BDI et son programme Eurolarge Innovation

Afin de matérialiser la vitalité de cet écosystème unique au monde, BDI a créé la marque Bretagne Sailing Valley®. Cette bannière au service des acteurs permet de faire rayonner les savoir-faire de la filière, notamment sur les événements professionnels.  

« Nous étions notamment présents avec BDI au Yacht Racing Forum à Bilbao en 2019 sous cette bannière Bretagne Sailing Valley®. Ce genre de salon nous permet d’augmenter notre visibilité », explique Yann Penfornis. L’appui de BDI sur les événements est apprécié : « Au-delà du coût pris en partie en charge par la Région Bretagne, la préparation, la logistique et la communication dont nous n’avons pas à nous occuper sont un vrai plus, » estime Yann Dollo.

BDI organise également des réunions d’information et des conférences. Depuis 2016, 12 rendez-vous ont réuni des experts de haut niveau, sur des sujets pointus. A l’heure du Covid, ces rendez-vous se sont dématérialisés en devenant les visio-cafés Bretagne Sailing Valley et ont trouvé leur public. Pour Yann Dollo, qui y a été intervenant, « les visio-cafés sont des temps conviviaux et permettent de fédérer une communauté d’aficionados, tout en faisant la promotion de la filière ».

L’action de BDI, c’est aussi l’envoi d’une newsletter trimestrielle bilingue (français/anglais) à l’attention du secteur, pour ne rien rater de son actualité économique et technologique, et des études et annuaires de compétences.