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Success story

Le cyberbreakfast : zoom sur un rendez-vous plébiscité par les entreprises4 min de lecture

La cyberbreakfast est un moment convivial et informel où les entreprises de la cyber échangent des informations.

Fin août aura lieu la 40e édition du cyberbreakfast, un rendez-vous qui se veut convivial porté par Bretagne Développement Innovation et la communauté de l’écosystème breton. Zoom sur un format qui permet aux acteurs de se rencontrer dans un cadre informel.

A la genèse du projet, il y a les entreprises. « Tout est parti d’une demande exprimée de leur part », explique Tiphaine Leduc, de Bretagne Développement Innovation. Elles souhaitaient aménager un temps pour se connaître et partager de l’information, un réflexe très présent dans la communauté cyber. Ce format a bien fonctionné en raison de « la culture du partage de l’information très ancrée », souligne Tiphaine Leduc.

Le cyberbreakfast a pris forme progressivement. Il a lieu le vendredi et rassemble entre 25 et 30 personnes. Il s’articule autour de 3 temps distincts :

  • un focus sur l’actualité régionale, nationale et européenne de la filière (appel à projet national, nouveaux règlements européens)
  • un décryptage technique de l’actualité (éclairage sur une faille ou une vulnérabilité par exemple)
  • un thème choisi et décliné.

Des éditions marquantes

Certaines éditions resteront dans les annales. Deux exemples récents :

  • Le décryptage du cyber act : La représentante de l’Alliance pour la Confiance Numérique à Bruxelles est venue présenter et décrypter les enjeux du Cyber act (un règlement européen). 50 personnes ont assisté à ce cyberbreakfast qui a duré 3h et à l’issue duquel les participants sont repartis avec un document de synthèse. « Les entreprises sont preneuses car cela leur fait gagner un temps fou », explique Tiphaine Leduc.
  • Difficulté du recrutement : se tourner vers les intelligences atypiques

Les pays anglo-saxons s’intéressent depuis un moment aux autistes Asperger ou aux intelligences atypiques. En effet, ces profils présentent des caractéristiques intéressantes pour des filières comme le numérique et la cybersécurité. En France, ce genre de profils est encore méconnu.

Frédéric Vierzon, du cabinet Aspertise, est intervenu lors d’un cyberbreakfast sur cette thématique qui a éveillé la curiosité des entreprises de l’écosystème.

Une bonne pratique identifiée au niveau européen

Lors d’une réunion du projet Interreg Europe CYBER en Wallonie, chacune des 7 régions partenaires a présenté une bonne pratique ayant le potentiel d’être transférée à d’autres territoires en Europe. Différents projets et initiatives destinés aux PME de la cybersécurité ont été proposés.

Après un vote, le cyberbreakfast a été retenu par le public comme la bonne pratique applicable dans leur territoire. Un cyberbreakfast en visioconférence entre les partenaires du projet Interreg Cyber a même été évoqué. Rendez-vous est pris d’ici la fin de l’année.

Une méthodologie transférable

Un cyberbreakfast à Vannes © Archives BDI

Le cyberbreakfast a vocation à s’exporter. En effet, un petit-déjeuner existe déjà à Vannes. Un chef d’entreprise a été moteur pour s’approprier le format. Il réunit donc régulièrement la communauté locale. Etudiants et entreprises se retrouvent autour d’un cyberbreakfast hébergé par le Village by CA de Vannes qui accueille de nombreuses entreprises cyber.

« Si jamais il y a une demande sur le territoire, on transfère la méthodologie sans problème », souligne Tiphaine Leduc. L’appel à la communauté bretonne de la cybersécurité est lancé !

 

Le point de vue de l’expert européen

 

« Le cyberbreakfast est un bon exemple de bonne pratique : en mobilisant peu de fonds publics, il contribue au soutien et à l’animation de l’écosystème local. Il suffit de réunir dans une salle tous les mois les acteurs pertinents afin qu’ils apprennent à se connaître et à travailler ensemble.

Dans le cas du cyberbreakfast, il est à noter que l’initiative a été lancée à la demande des entreprises locales. Cette donnée non négligeable explique sans doute la base solide de participants.

Autre point positif à souligner : d’autres filières demandent à y participer et à partager leurs besoins aux acteurs de cette communauté cyber. Ces échanges entre acteurs d’autres secteurs et filières seraient difficiles à créer / concevoir sans la tenue régulière des Cyberbreakfast.

Comparé à d’autres initiatives d’animation d’un écosystème local, le cyberbreakfast apparaît comme relativement abordable financièrement, mais peut néanmoins engendrer des collaborations et aider à diffuser de l’information pertinente au sein de la communauté. Pour toutes ces raisons, d’autres décideurs en Europe peuvent regarder avec intérêt cette bonne pratique. »