la délégation bretonne a évoqué l'hydrogène renouvelable au Japon
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Hydrogène renouvelable : la Région Bretagne contact privilégié du Japon, pays leader des énergies renouvelables3 min de lecture

Début décembre 2022, une délégation de la Région Bretagne emmenée par son Président Loïg Chesnais-Girard s’est rendue au Japon durant une semaine. Ce voyage rythmé par des visites d’entreprises nippones a permis de consolider les liens entre la Bretagne et ses partenaires japonais présents sur son territoire. Dans ce pays pionnier sur les énergies renouvelables, un accent a été particulièrement mis sur l’hydrogène, pour lequel BDI pilote le volet industriel de la feuille de route de la Région Bretagne.

 

Le Japon, une inspiration pour le développement de la filière hydrogène en Bretagne

Région leader en France pour le développement de l’hydrogène renouvelable, la Bretagne a décidé de faire de ce vecteur énergétique un des axes principaux de sa visite au Japon et a organisé, par l’intermédiaire de son agence BDI, un programme de rendez-vous en vue de bâtir des projets liés à cette filière. “Durant notre séjour, nous avons notamment rencontré les membres du NEDO (New Energy and Industrial Technology Development Organization), qui est l’équivalent de l’ADEME pour le Japon, indique Alain Terpant, directeur général de BDI, présent au sein de cette délégation. Cette visite nous a aidés à comprendre les modalités d’accompagnement et de financement de projets portés par les entreprises japonaises hors de leurs frontières.” 

Ce voyage a également été ponctué par les visites de Kawasaki et de Toyota. Deux entreprises avancées sur la conception de solutions liées à l’hydrogène. “Kawasaki est à la pointe sur les questions de logistique, notamment portuaire, et sur les turbines destinées aux navires de grandes tailles avec la combustion d’hydrogène. Toyota est déjà présente en Bretagne à travers deux partenariats : EODev, à Saint-Malo, et Kohler-SDMO, à Brest. Elle fournit les piles à combustible à l’intérieur des générateurs hydrogène d’EODev et Kohler-SDMO.”

Sur le volet logistique et acheminement de l’hydrogène par voie maritime, Kawasaki a été le premier à développer, par exemple, le premier hydrogénier afin d’acheminer l’hydrogène liquide à basse température entre l’Australie et le Japon. On peut aussi imaginer Kawasaki et Toyota fournir des turbines ou des piles à combustible pour des navires faits en partenariat avec des industriels bretons. 

Dans sa feuille de route hydrogène renouvelable, la Région Bretagne intègre un objectif de décarbonation de sa flotte. Le 6 décembre 2022, une étude financée par BDI portant sur le développement de la filière navires à hydrogène a été présentée à Saint-Malo. “Certains navires inscrits dans cette étude pourraient tout à fait être construits en lien avec des entreprises japonaises. Notamment les plus gros navires.”

 

Entre la Bretagne et le Japon, des relations fortes

Ces visites se sont inscrites dans un cadre plus large pour la Région Bretagne. Cela faisait trois ans que ce rendez-vous nippo-breton n’avait pas eu lieu pour cause de Covid. Lancées en 2005 par Jean-Yves Le Drian, invité de marque de ce voyage 2022, ces délégations annuelles visent traditionnellement à renforcer les liens entre les investisseurs japonais présents en Bretagne. Parmi les acteurs présents lors de ce voyage, citons Loïg Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne et, Laurence Fortin, vice-présidente en charge des territoires, de l’économie et de l’habitat. Les Présidents de BDI et BCI étaient également du voyage. Outre Kawasaki et Toyota pour l’hydrogène, les personnalités présentes au Pays du Soleil-Levant ont également visité les sièges de trois entreprises implantées en Bretagne : Canon (Liffré), Sanden (Tinténiac) et Nissui (actionnaire de Cité Marine, basée à Kervignac).

Présent au sein de la délégation, Stéphane Perrin, vice-président de la Région chargé des finances, des ressources humaines, des moyens généraux, de l’Europe et de l’International, a pu explorer des sujets plus vastes concernant les secteurs culturel, touristique et enseignement supérieur / recherche pour envisager d’élargir les partenariats.