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CFIA 2023 : des coopérations et des solutions pour repenser les modèles sur l’Usine Agro du Futur 5 min de lecture

Du 14 au 16 mars 2023, l’Usine Agro du Futur a dressé son plateau coordonné par BDI, au cœur du CFIA, en collaboration avec Valorial et l’ABEA (Association bretonne des entreprises de l’agroalimentaire). Durant trois jours, équipementiers, industriels de l’agroalimentaire, startups et institutionnels ont bénéficié de ce large espace pour se rencontrer, échanger et envisager les contours de futures collaborations. L’objectif pour l’avenir : concilier sobriété et performance.

 

Des solutions pour répondre aux problématiques d’avenir et coopérer 

« Comment concilier sobriété et performance ? » Telle était la thématique du plateau Usine Agro du Futur, l’animation phare du salon CFIA 2023. Cette question liée aux multiples enjeux de l’industrie agroalimentaire, BDI, Valorial et l’ABEA (Association bretonne des entreprises de l’agroalimentaire) ont tenté d’y apporter des réponses tout au long des trois jours du salon. Des difficultés de nouveau posées par Laurence Fortin, 4e vice-présidente de la Région Bretagne aux territoires, à l’économie et à l’habitat, lors de l’inauguration du stand. Entre tensions sur l’eau et sur l’énergie, inflation des matières premières, enjeux sociétaux, le plateau, et notamment son showroom et le Village Food Tech, a apporté des éléments de réponse aux acteurs de la filière.  

Le Showroom, tout d’abord a été l’occasion de mettre en valeur des solutions innovantes sur 6 thématiques : 

  • l’eau; 
  • l’efficacité énergétique; 
  • la dimension humaine et la prévention des TMS; 
  • la traçabilité et la sécurité alimentaire; 
  • les nouveaux modèles économiques; 
  • les technologies de rupture pour l’agroalimentaire. 

Chacun de ces 6 espaces était construit selon un triptyque avec deux offreurs de solutions technologiques (start-up et industriel) et un acteur institutionnel. « Le plateau a permis aux entreprises du territoire de se rencontrer et d’échanger sur la démarche d’économie de la fonctionnalité et de la coopération (EFC) », souligne Christian Blandel, responsable du programme Numérique et transition alimentaire chez BDI. Cette dimension coopérative sur le plateau a généré une émulation tout au long de ces trois jours de salon. « Des participants au plateau sont repartis avec des contacts et l’envie de travailler ensemble sur des projets, sur le territoire. » 

 

laurence fortin cfia usine agro futur
Laurence Fortin, 4e vice-présidente de la Région Bretagne aux territoires, à l’économie et à l’habitat, a rappelé les enjeux et défis à venir pour l’industrie agroalimentaire lors de l’inauguration de l’Usine Agro du Futur au CFIA 2023.

 

Donner la parole aux industriels à destination des consommateurs 

La traçabilité des produits et la sécurité alimentaire sont des attentes fortes du consommateur lors de son acte d’achat. Cette année, le consommateur a trouvé sa place sur le plateau Usine Agro du Futur, à travers la présence d’entreprises innovantes sur ces sujets. Connecting Food aide les acteurs du secteur agroalimentaire à gérer leurs engagements en matière de transparence et de durabilité. Keendoo centralise les données pour analyser le cycle de vie des produits, calculer l’affichage environnemental et accélérer les démarches d’éco-conception afin de réduire l’impact environnemental des produits. Enfin, CGI, aussi présente sur le plateau, a intégré les deux solutions logicielles chez ses clients de l’agroalimentaire. “Ces solutions fournissent des éléments de réponse aux attentes de transparence pour renforcer la confiance des consommateurs.”

 

loig chesnais girard cfia usine agro futur
Le président de la Région Bretagne Loïg Chesnais-Girard a rencontré les acteurs du plateau Usine Agro du Futur au CFIA 2023.

 

Des idées pour repenser son modèle économique 

Plus que la coopération, le plateau Usine Agro du Futur a été source d’inspiration pour requestionner son modèle économique. 

Positionnées respectivement sur la réutilisation de contenants en verre par la consignation et sur l’étiquetage, Distro et Grand Ouest Etiquettes ont toutes les deux é accompagnées par ImmaTerra pour valoriser de nouvelles méthodes et modèles économiques. Grand Ouest Etiquettes a ainsi exposé Linerless, une technologie visant à réduire les déchets liés à l’étiquetage des produits par l’élimination de la glassine. Distro a valorisé la mise en place une d’une filière de bouteilles consignées. Cette dernière « n’est dimensionnée qu’à l’échelle d’une partie de la Bretagne et des brasseries bretonnes, pour le moment et ne change pas l’industrie de la bière bretonne dans son ensemble, mais cela modifie la manière de la penser », explique Paul-François Jullien, chef de projets numérique et agri-agro chez BDI. « Sur la question de l’emballage, par exemple, dans un contexte de tensions multifactorielles, l’industriel doit revoir sa façon de produire et d’emballer ses produits pour poursuivre son activité. Cela oblige à se questionner sur d’autres solutions, comme la standardisation des bouteilles, prolonge Christian Blandel. Chaque industriel ne peut pas avoir son propre type de bouteille. Les entreprises peuvent être concurrentes et différenciantes sur le contenu, mais probablement pas sur le contenant. »

 

Des conférences complémentaires au showroom 

Thématique plus que jamais d’actualité, avec la répétition des épisodes de sécheresse, l’eau a été l’un des points principaux du plateau Usine Agro du Futur de ce CFIA 2023. Sur le showroom, en coopération avec l’Agence de l’eau Loire-Bretagne (AELB), Boccard a collaboré avec la technologie de Thrasos A.I. pour présenter une solution de NEP (nettoyage en place) équipée de solutions logicielles et logistiques. Elle a démontré la possibilité de renforcer l’efficience et la qualité des cycles de nettoyage tout en optimisant la quantité d’eau, d’énergie et de produits de nettoyages. 

Cette présentation en situation quasi réelle a bénéficié de l’apport de la conférence Usine Agro du Futur. Thrasos A.I a pu valoriser les résultats de l’expérimentation menée dans l’usine d’Yffiniac de Laïta : 40% d’eau et 50% d’énergie économisées. « Grâce à des retours d’expérience d’agro-industriels, la conférence a permis d’avoir une approche plus globale et complémentaire du plateau », confirme Paul-François Jullien.