© Pierre Bouras / L'Occitane en Provence
Interview

Alain Boschet : « Le but est de croître de manière structurée »4 min de lecture

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INTERVIEW disponible dans la Bretagne Sailing Valley® News – Newsletter #6 – été

 

Une page s’est tournée fin 2020 pour nke lorsque, après 14 années à la tête du groupe basé à Hennebont, Jean-Claude Le Bleis a cédé nke Marine Electronics et nke Instrumentation à Alain Boschet, désormais directeur général des deux structures. L’occasion d’échanger avec ce dernier sur ses motivations et sur les enjeux des années à venir pour nke Marine Electronics, entreprise emblématique de la Bretagne Sailing Valley®, qui équipe de nombreux bateaux de course au large en pilotes automatiques, capteurs et afficheurs.

Qu’est-ce qui vous a poussé à racheter nke en novembre dernier ?

J’avais auparavant eu plusieurs expériences plutôt orientées vers les nouvelles technologies et l’international – j’ai notamment passé six ans en Chine -, l’opportunité de reprendre nke s’est présentée par le biais d’une rencontre avec le cédant et je cherchais à investir dans le domaine de l’économie bleue. Les deux sociétés avaient un point commun qui m’intéressait, à savoir une forte compétence technologique, caractérisée par la présence de bureaux d’études très développés dans les deux structures.

Quels sont les objectifs que vous vous êtes fixés en prenant les commandes de nke Marine Electronics, entreprise très présente dans l’univers de la voile de compétition ?

Nous avons cette année un plan extrêmement ambitieux de développement. La marque bénéficie aujourd’hui d’une forte reconnaissance auprès de ses utilisateurs, notamment des teams de course au large, donc l’objectif, c’est de continuer à les satisfaire via une nouvelle gamme de produits que nous allons lancer cette année. Avec l’engagement de maintenir le même niveau de performance et de technologie, pour, ensuite, proposer ces équipements de pointe aux plaisanciers qui souhaitent faire de belles navigations. En parallèle, nous souhaitons accélérer notre développement commercial à l’international avec la mise en place d’un réseau de distribution pour se positionner sur certaines zones géographiques, je pense en particulier à la Scandinavie, au marché nord-américain, mais également à l’Océanie. Nous avons ainsi recruté un responsable commercial international, Olivier Gallut, qui a notamment une forte expertise sur les Etats-Unis et l’Australie, pour mettre en place et animer le réseau de distribution. Le but est de croître mais d’une manière structurée, je ne cherche pas le coup d’éclat, on est là pour construire l’avenir.

Quels produits allez-vous lancer ?

D’abord la nouvelle version de notre pilote automatique, le Gyropilot 3, équipé d’un nouveau processor et basé sur une nouvelle plate-forme matérielle, l’objectif étant de proposer un pilote robuste, performant et évolutif. Ensuite une nouvelle IHM (interface homme machine), très facile d’utilisation, qui permet, depuis un PC, de prendre la main sur le pilote automatique et les capteurs, une nouveauté pour nke qui répond aux attentes de nos utilisateurs qui souhaitaient un accès total au système (pilote, capteurs, calculateurs et afficheurs) à travers cette interface. Enfin une “box scan” qui permet l’ouverture du réseau nke aux équipements NMEA2000. L’objectif est de sortir ces nouveautés en fin d’année/début d’année prochaine, ce sont vraiment trois axes très ambitieux qui vont nous permettre d’être compétitifs sur les années à venir. Dans un univers aussi technologique, c’est capital de maintenir un niveau de recherche et développement élevé. Nous avons un gros bureau d’études de sept personnes qui travaillent sur la performance, en tirant profit des retours d’expérience des navigateurs, ce que nous avons pu faire après le Vendée Globe avec les skippers qui utilisaient nos pilotes et nos capteurs. Nous avons équipé à peu près 30% des bateaux du Vendée Globe en pilotes automatiques, et pratiquement 70% en capteurs anémomètres-girouettes.

Justement, est-ce important pour nke de développer ces partenariats avec les coureurs ?

Oui, très ! Il faut sans cesse entretenir ce réseau. Il y a un vrai travail à faire de détection et d’accompagnement des skippers, et ce dès la Classe Mini, parce que c’est vraiment à travers leur expérience que nous pouvons améliorer nos produits et anticiper leurs besoins futurs, il faut donc maintenir et consolider cette proximité. Nous faisons ainsi en sorte d’avoir des équipes toujours présentes sur les départs de course auprès de nos coureurs partenaires, mais aussi des équipes réactives s’il faut intervenir en SAV.

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Photo : L’Occitane était équipé d’un pilote et de capteurs nke sur le Vendée Globe 2020 (© Pierre Bouras)